Cher trou du cul

Roman d’Annie Quintin. C’est l’histoire, comprends-tu, de Clara et Damien, un jeune couple qui se forme, se défait, puis se reforme. Voici quelques passages que j’ai particulièrement aimés et que j’ai annotés dans le livre:

(Quand Clara, un peu surprise, avoue son amour à Damien après leur toute première mais torride nuit d’amour)
Je lui avais dit « je t’aime », une déclaration post coïtale issue d’un mélange de gratitude, d’alcool et de soulagement. « Je t’aime » comme on dit merci.

(Après leur séparation, quand Clara collectionne les hommes dont elle fait connaissance sur un site de rencontres. L’action se passe dans un resto mais Clara se mêle dans ses CV de gars)
– Super! Et ton fils? Zachary? il va bien?
– J’ai une fille.
-Ah oui! Ça me revient! Lilas, c’est ça?
– Non, Rose-Marguerite.
Gros froncement de sourcils de sa part. Pas content le p’tit monsieur papa d’une fleur.

(Quand Clara a ben de la peine et qu’elle se confie à son ami homosexuel, Yan)
J’ai pris place en face de lui et j’ai déclaré d’une voix faible qui ne me ressemblait pas, mais qui était moi, à ce moment-là, une voix que je ne pouvais plus renier:
– Bonjour, je m’appelle Clara Bergeron et je suis en peine d’amour.

Mais les deux tourtereaux finissent par se raccommoder, comme disait ma mère. Ils jouiront l’un de l’autre une bonne partie de leur vie sexuelle active. Du moins, jusqu’à 53 ans, âge auquel Damien lâche le sport, perd de sa prestance, force sur le jardinage et se fait une hernie abdominale. Son nombril devient un nombril extraverti parce qu’il refuse de se faire soigner. Du coup, il devient moins attirant aux yeux de Clara qui, elle, lutte contre des varices qui lui sillonnent les mollets. Mais là, j’extrapole…

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